Parfois, il suffit de peu de choses pour changer totalement sa vision du monde. C’est ce qui m’est arrivé il y a peu : j’ai fait un stage de création de parfum à Paris, et depuis, je vois le monde très différemment. J’ai un peu eu le sentiment d’être un certain plombier dans Paper Mario. Le jeu était sur Gamecube, et vous ne l’avez peut-être pas connu, mais dans ce jeu, l’on avait la possibilité de passer sans cesse d’une vue en 2D à une vue en 3D. Et cela changeait tout. Chaque fois que vous basculiez de l’une à l’autre, vous découvriez de nouveaux passages et de nouveaux trésors. Cet atelier de parfum m’a permis de redécouvrir une nouvelle dimension dans notre univers quotidien. Si vous réalisez un tel stage un jour ou l’autre, autant vous le dire : inventer un parfum n’est pas du tout évident. Maître parfumeur, c’est un vrai métier. Et même quand on pense avoir le nez fin, on est rapidement largué à force de respirer des senteurs toutes plus différentes les unes que les autres. Et comme si ça ne suffisait pas, certaines fragrances que vous chérissez ne se combinent pas toujours bien : il est préférable de leur substituer des odeurs qui, isolément, vous déplaisent ! Et puis, même lorsque vous fabriquez enfin la note de fond rêvée, cela ne signifie pas que vous n’allez pas tout saboter avec la note de coeur ! Oui, clairement, réaliser le parfum de ses rêves en quelques heures est utopique ! De mon côté, le parfum que j’ai obtenu me fait assez penser à ce porte-clefs gigantesque qu’a créé ma fille pour son papa chéri : j’apprécie, mais je ne suis pas près de l’utiliser… Cela dit, l’expérience était suffisamment fascinante pour que je m’amuse tout du long, et ça me suffit largement. Si souhaitez en apprendre davantage, je vous mets en lien le site où j’ai dégoté ce stage de création de parfum. Je l’ai réalisé à Paris, mais ce n’est évidemment pas le seul endroit où l’on peut en faire.
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Radicalité de gauche
Dans un article récent du Monde, il a été rapporté la volonté affichée des groupes antifas parisiens de canaliser les modes de protestations et donc les débordements quasi-systématiques par les «cortèges de tête» lors des manifestations. L’ultragauche est divisée car toutes les familles de la gauche sont entrées dans l’inconnu, dès lors que fût entendu l’impact de la chute du mur de Berlin. L’effondrement de l’URSS n’a pas eu comme seule conséquence la victoire du modèle capitaliste, il a aussi rendu illégitime et inintelligible la contestation dans le camp des victorieux, en érigeant la démocratie de marché comme modèle universel. La disparition totale ou partielle des partis communistes occidentaux a propulsé la gauche dans une situation inédite. En l’absence du PC, elle perd son outil pour la propagation de la culture politique populaire qui assurait la continuité historique et territoriale des idées anticapitalistes. Cette clarification est devenue complexe voire impossible, et plonge la radicalité de gauche dans la confusion, tant elle compile dans ses franges les plus actives l’héritage du passé sans toujours en maîtriser les contours. Il s’agit donc de saisir que la «radicalité de gauche» ne correspond pas à la «gauche radicale» mais à une «ultragauche» dont il faut éclairer formes et fonds. Gauche, extrême gauche, ultragauche: délimitations Il est peu aisé de trouver un militant qui se définirait comme appartenant à la «gauche de la gauche» ou «d’extrême gauche». Nous n’en trouverions quasiment aucun qui accepte que son activisme soit englobé dans l’appellation «ultragauche». Dans la France de 2017, force est de constater que ceux que le sens commun classe à «gauche», soit récusent ce terme pour eux, soit rejettent son application vers d’autres. De prime abord, la gauche regrouperait les forces politiques égalitaires, ce principe impliquant la validation du suffrage universel, alors que l’extrême gauche s’incarnerait dans l’ensemble des groupes défendant une vision alternative de la société exogène au légalisme («leur morale et la nôtre» selon la formule trotskiste); l’ultragauche resterait ancrée dans une volonté de transformation des règles sociales, de ses rapports de pouvoir, tout en s’affranchissant d’une organisation centralisée. Une telle représentation est toutefois porteuse de nombreuses contradictions. En premier lieu, lorsqu’il est fait référence à la pratique extraparlementaire comme élément validant la désignation d’extrême gauche. En effet, s’il fallait accepter cet aspect comme discriminant, alors cela placerait de facto Lutte Ouvrière ou le Nouveau Parti Anticapitaliste comme ne relevant pas de l’extrême gauche, puisqu’exerçant leurs activités dans le cadre de l’article 4 de la Constitution. Or, si leurs objectifs et programmes sont bien porteurs d’un projet particulier et d’une vision alternative de la société, ces deux partis se soumettent régulièrement aux scrutins et ne pratiquent plus la violence politique –même s’ils ne demeurent pas convaincus par «les principes de la souveraineté nationale et de la démocratie» exprimés par l’article 4. Cette volonté de circonscrire l’ensemble des mouvements a donné naissance à de nombreuses tentatives. Aucune n’est pleinement satisfaisante mais toutes admettent leurs propres incomplétudes. Après la Seconde Guerre mondiale, c’est la contestation étudiante et ouvrière des années 1960 et 1970 qui a catalysé de nouvelles formes de lutte qui étaient en rupture avec le centralisme des grands partis et des syndicats. On désignait alors ces mouvements comme «autonomes». Les autonomes (il serait plus juste de parler «d’autonomistes») ou les «totos», selon une dénomination usuelle mais non forcément bienveillante, constituent généralement le courant auquel il est fait référence lorsque l’on utilise l’appellation «ultragauche». Il est né en Italie au début des années 1970 en réaction au centralisme du puissant Parti Communiste Italien. L’utragauche n’est donc pas un mouvement unifié, unitaire et suivant une doctrine, un leader ou un groupe faisant office de leadership. Cette absence de leadership ne peut toutefois occulter l’émergence de personnalités qui influencent localement des groupes actifs. L’ultragauche est une mouvance active, parfois violente, mais isolée et qui n’est pas en mesure de produire une massification de la radicalité. Cet isolement est le résultat de l’atomisation de la radicalité de la gauche. L’unité, la doctrine et le leadership qui lui font défaut proviennent de la fragilité des passerelles existantes entre gauche traditionnelle (autrefois le PCF, il y a peu le Front de Gauche), extrême gauche (autrefois la Gauche Prolétarienne ou la LCR, aujourd’hui le NPA ou Lutte Ouvrière) et l’ultragauche activiste. L’ultragauche est donc un espace isolé, polycratique et pluriel.
2 Milliards d’utilisateurs de Facebook
Le réseau social américain Facebook frôle désormais le seuil symbolique de 2 milliards d’utilisateurs et continue de voir ses recettes publicitaires croître. Le groupe de Mark Zuckerberg a encore élargi son audience au premier trimestre et compte désormais 1,94 milliard d’utilisateurs revendiqués au 31 mars, contre 1,86 milliard trois mois plus tôt. Les marchés financiers tablaient sur 1,91 milliard d’utilisateurs. La part de ceux qui interagissent de manière quotidienne avec le service a augmenté de 18% en un an à 1,28 milliard, a précisé mercredi Facebook. Sans surprise c’est en Asie-Pacifique et dans le « reste du monde » hors Etats-Unis et Europe que Facebook enregistre le plus de nouveaux membres. L’Asie-pacifique comprend désormais 716 millions d’utilisateurs, soit 27% de plus comparé à il y a un an. Aux Etats-Unis, Facebook a enregistré au premier trimestre une hausse de 5% seulement de ses utilisateurs et 6% en Europe. « Nous avons eu un bon démarrage en 2017 », a souligné mercredi Mark Zuckerberg, ajoutant que Facebook continue à développer des outils pour agrandir sa communauté. Sur le plan financier, le réseau social a dégagé un bénéfice net de 3,06 milliards de dollars au premier trimestre, en hausse de 76,3% sur un an, pour un chiffre d’affaires de 8,03 milliards, en hausse de 49,2%. A Wall Street, le titre perdait toutefois 2,47% à 148,05 dollars vers 22H55 GMT dans les échanges électroniques suivant la clôture de la séance. « Vu que la croissance reste saine et robuste, nous estimons que les craintes persistantes sur l’implication des utilisateurs et la concurrence devraient se dissiper », avance Colin Sebastian, analyste au cabinet Baird. – Solides recettes publicitaires – Facebook, qui gagne de l’argent en vendant des spots publicitaires aux annonceurs, a enregistré un bond de 51,06% à 7,86 milliards de dollars de ses recettes publicitaires, soit 85% du chiffre d’affaires. Environ 85% de ces revenus proviennent des accès mobiles aux services du groupe. Le cabinet spécialisé eMarketer estime que les recettes publicitaires globales devraient augmenter de 35% cette année à 36,29 milliards de dollars, ce qui donne à Facebook une part de marché de 16,2%, contre 33% à Google. Le directeur financier David Wehner a toutefois prévenu mercredi que la croissance de ces revenus devrait ralentir de façon « importante » cette année, lors de la conférence téléphonique de présentation des résultats aux analystes. Le bond trimestriel des recettes publicitaires est toutefois le dernier signe que les annonceurs embrassent de plus en plus Facebook et Instagram pour faire passer leurs messages en dépit de la concurrence de Snapchat et de Google. Le réseau social multiple les initiatives pour préserver cette manne et teste ainsi depuis peu l’insertion de publicité en plein milieu d’une vidéo et continue d’investir dans les outils de vidéos originales, en l’occurrence de courte durée. Des vidéos de 15 secondes apparaissent ainsi sur les pages consultées par les utilisateurs et sont lancées automatiquement, mais sans le son tant que l’internaute ne clique pas dessus. Les publicités vidéo, tout comme les publicités sur Instagram, figurent parmi les activités censées assurer des relais de croissance à Facebook. Le réseau social a également déployé une offre destinée aux TPE et PME, leur permettant de ne cibler que les utilisateurs se trouvant dans un périmètre restreint afin d’augmenter le trafic dans leurs magasins, acquérir de nouveaux clients ou communiquer sur une opération spéciale auprès d’une clientèle locale. Tous ces efforts, ainsi que le besoin de se diversifier dans l’intelligence artificielle, la réalité virtuelle et d’investir dans des centres de données et de recherche coûtent cher. Les dépenses du groupe devraient flamber de 40 à 50% cette année comparé à 2016. « Nous continuons d’investir agressivement pour améliorer notre activité et apporter davantage de valeur à la communauté » des utilisateurs, a défendu M. Wehner. La gestion de la violence par le réseau social pourrait toutefois refroidir certains annonceurs après plusieurs drames filmés en direct sur Facebook ou mis en ligne après les faits. Ces publications ont choqué les internautes dans le monde entier. Conscient du risque, Facebook a annoncé mercredi embaucher 3.000 personnes supplémentaires pour filtrer les contenus postés sur le réseau social.
Superbe Albi
Aujourd’hui, je vous propose une envolée poétique, commémoration d’une envolée prodigieuse. En mai dernier, j’ai vécu une aventure qui est restée dans mon esprit : j’ai en effet observé le monde depuis les cieux durant un baptême en dirigeable. Cette fabuleuse aventure s’est déroulée près de la campagne, et les souvenirs de cette journée me reviennent fréquemment à l’esprit. Je repense à ce matin, attendant dans un champ, alors que l’aérostier mettait en place le ballon. Le soleil tardait à apparaître à l’horizon et mes amis et moi grelottions dans l’air frais. Je me revois embarquer dans la nacelle et nous regrouper autour du brûleur. Au bout d’un moment, notre nacelle a finalement quitté la terre pour s’élever tout en douceur et a rejoint les cieux. Et le moins que l’on puisse dire, c’est que j’ai pris une claque. Je serais incapable de vous expliquer à quel point le monde là-haut est différent de celui que nous côtoyons chaque jour. Ca me fait repenser à une scène dans Le Cercle des poètes disparus, je me souviens d’une scène que j’aime beaucoup. C’est quand Keating monte sur son bureau et explique à ses étudiants qu’il faut parfois regarder sous un angle différent ». Et c’est exactement ce qu’était ce vol en montgolfière, en fin de compte : une manière d’observer le monde d’un autre point de vue.Le baptême en aérostat est une activité fabuleuse. Et je peux vous garantir que le monde est différent, quand on le regarde à 100 mètres d’altitude ! Vous avez déjà contemplé notre planète depuis le hublot d’un Airbus. Dans une montgolfière, il n’y a aucune barrière pour vous séparer du monde ; vous sentez le vent sur votre visage, humer l’air pur, admirer la terre qui se rehausse d’or tandis que le soleil se lève. C’est absolument prodigieux. Cette aventure s’est déroulé il y a de ça un bout de temps mais j’y repense quand je lève les yeux vers le ciel. Ce vol en aérostat est devenu une façon de m’extraire des nombreux maux de la vie en général. C’enest presque une forme de médecine douce. Et dans un monde devenu fou, ça fait un bien fou.Retrouvez plus de renseignements sur l’organisateur de cette expérience de baptême en montgolfière à Albi.
l’Allemagne se met à l’arabe
La plupart des réfugiés accueillis sur le sol allemand sont originaires de pays arabes, principalement de Syrie. Pour les aider à s’intégrer, l’initiative est née de multiplier les écoles d’arabe. En pleine crise migratoire, l’Allemagne compte un grand nombre de réfugiés de pays arabes, principalement Syriens. Selon des statistiques officielles, 22,7 % des migrants se trouvant actuellement en Allemagne sont des ressortissants de ce pays secoué depuis 6 ans par la guerre. Pour aider quelque 320 000 enfants de migrants à s’adapter dans le pays d’accueil, certains Allemands proposent d’ouvrir de nouvelles écoles d’apprentissage de l’arabe. Le président de Kühne Logistics University, Thomas Strothotte, a ainsi proposé d’introduire l’arabe en tant que matière obligatoire dans toutes les écoles primaires. Selon lui, cela permettra d’établir un équilibre : les enfants arabes apprendront l’allemand et les Allemands apprendront l’arabe. Le politologue Naji Abbas affirme que le nombre de cours d’arabe a augmenté de manière significative ces derniers mois. Ceux qui s’y inscrivent sont des employés du ministère des Affaires étrangères, du gouvernement et d’autres établissements officiels. L’Allemagne veut défendre ses intérêts au Proche-Orient. Or, pour ce faire il faut maîtriser la langue utilisée dans cette région. Au cours des dix années à venir, on attend une augmentation de la popularité des cours d’arabe. Qui plus est, le gouvernement envisage de mettre en place des départements d’apprentissage de cette langue dans ses ministères, notamment dans ceux qui établissent des liens actifs avec les pays arabes. Ansaf Azzam, directrice exécutive d’une école auprès d’un centre arabe à Berlin, a confirmé dans un commentaire à Sputnik que le nombre de classes augmentait. Selon elle, la tendance est au développement des cours d’arabe à l’école et il y a des chances que le parlement approuve l’initiative de le rendre obligatoire à l’école afin de répondre aux besoins de la situation qui s’est créée dans le pays. Ceci serait profitable et pour la politique et pour l’économie allemande. La plupart des réfugiés accueillis sur le sol allemand sont originaires de pays arabes, principalement de Syrie. Pour les aider à s’intégrer, l’initiative est née de multiplier les écoles d’arabe. En pleine crise migratoire, l’Allemagne compte un grand nombre de réfugiés de pays arabes, principalement Syriens. Selon des statistiques officielles, 22,7 % des migrants se trouvant actuellement en Allemagne sont des ressortissants de ce pays secoué depuis 6 ans par la guerre. Pour aider quelque 320 000 enfants de migrants à s’adapter dans le pays d’accueil, certains Allemands proposent d’ouvrir de nouvelles écoles d’apprentissage de l’arabe. Le président de Kühne Logistics University, Thomas Strothotte, a ainsi proposé d’introduire l’arabe en tant que matière obligatoire dans toutes les écoles primaires. Selon lui, cela permettra d’établir un équilibre : les enfants arabes apprendront l’allemand et les Allemands apprendront l’arabe. Le politologue Naji Abbas affirme que le nombre de cours d’arabe a augmenté de manière significative ces derniers mois. Ceux qui s’y inscrivent sont des employés du ministère des Affaires étrangères, du gouvernement et d’autres établissements officiels. L’Allemagne veut défendre ses intérêts au Proche-Orient. Or, pour ce faire il faut maîtriser la langue utilisée dans cette région. Au cours des dix années à venir, on attend une augmentation de la popularité des cours d’arabe. Qui plus est, le gouvernement envisage de mettre en place des départements d’apprentissage de cette langue dans ses ministères, notamment dans ceux qui établissent des liens actifs avec les pays arabes. Ansaf Azzam, directrice exécutive d’une école auprès d’un centre arabe à Berlin, a confirmé dans un commentaire à Sputnik que le nombre de classes augmentait. Selon elle, la tendance est au développement des cours d’arabe à l’école et il y a des chances que le parlement approuve l’initiative de le rendre obligatoire à l’école afin de répondre aux besoins de la situation qui s’est créée dans le pays. Ceci serait profitable et pour la politique et pour l’économie allemande.
Un film de protection
L’on pourrait penser que cette mesure est une réponse à l’affaire Théo, mais ce serait en fait refaire l’histoire : cette mesure a été décidée en décembre, soit bien avant les récents événements : depuis ce mercredi, les policiers doivent enregistrer les contrôles d’identité, dans pas moins de 23 zones de sécurité prioritaires. Les enregistrements sont obligatoires et sont rendus possibles par des caméras portatives. L’expérimentation a été prévue par la loi Egalité et Citoyenneté. Ces zones comportent des ZSP parisiennes, comme des départements tels que les Alpes-Maritimes.
Ce n’est encore qu’une expérience, qui doit par ailleurs en cours d’examen par le Conseil d’Etat. Mais c’est déjà un grand pas en avant. Ce procédé est généralisé depuis un bout de temps dans certains pays, et a nettement prouvé son rôle. L’objectif de ces caméras est de tranquilliser les esprits de part et d’autre : les policiers peuvent ainsi fournir la preuve qu’ils ont respecté la procédure, et les citoyens peuvent avoir des images en cas d’abus. Le dispositif est donc sur le papier salutaire pour tous. Autre avantage, ce système permet de ne pas retranscrire chaque intervention par écrit, ce qui devrait réduire énormément la lourdeur administrativeEt peut-être que d’ici deux ou trois ans, nous n’aurons pas comme chez nos voisins outre-atlantique une émission de télé-réalité montrant les interventions de nos chers policiers ?A l’issue de ce projet-test, la police et la gendarmerie présenteront au ministre de l’Intérieur un rapport examinant l’influence de ce système sur le bon fonctionnement des contrôles d’identité. Si cette procédure est déployée à l’échelle nationale, des scandales tels que celui de Théo en février dernier pourraient bien appartenir au passé. Cela devrait être un vrai baume les forces de l’ordre et les habitants des ZSP ! D’autant que Bruno Le Roux a d’ores et déjà affirmé que le nombre de caméras allait être doublé dans les mois qui viennent.
Trump vu du Canada
Depuis l’élection d’un certain milliardaire américain, j’ai souvent l’impression de vivre dans un dessin animé de Tex Avery. Chaque fois que j’entends parler cet homme, je m’attends à ce que ses yeux lui sortent de la tête et qu’il se mette à se taper la tête avec un marteau. Avant de quitter la pièce en traversant le mur et en laissant sa silhouette incrustée dedans. C’est que l’homme est cartoonesque au-delà de toute mesure. Il faut quand même se souvenir qu’avant même qu’il ne soit officialisé président, il a tenu à donner son point de vue sur l’Europe. Et, d’après lui, l’Union européenne n’avait aucun avenir. Tout simplement. Il encourageait les pays membres à suivre l’exemple du Brexit ! Et, ce qu’il y a de plus impressionnant, c’est que ses paroles ont été prises aux sérieux par certains ! Récemment, on m’a en effet envoyé à Montréal au Canada dans le cadre d’un colloque. Entre deux séances de travail, je suis revenu sur ce sujet avec certains collègues. L’idée était d’en rire, mais j’ai découvert que certains approuvaient les propos de l’homme d’affaires ! Selon moi, ces gens se laissent vraiment aveugler par de la poudre aux yeux. Si Donald Trump persifle l’Union européenne, c’est clairement pour nous diviser. Il rêve de casser cette Union pour en récolter les miettes. De même que Poutine, même si les objectifs n’ont rien à voir. Le président russe souhaite pulvériser cette Europe qui le bloque dans ses manoeurs. Le projet de Trump est quant à lui différent : il entend isoler chaque membre de l’Europe afin de pouvoir négocier des traités en sa faveur. Cet homme d’affaires n’a qu’une vision très caricaturale de l’Union européenne, car tout ce qu’il veut, en vérité, c’est de gagner plus que les autres. Toutefois, en stigmatisant l’Europe de cette manière, Trump est de toute évidence à la ramasse : quelques millions d’américains travaillent grâce aux importations de services américains en Europe. Cette charge est donc foncièrement stupide, et il risque d’être surpris en découvrant la réalité de la scène internationale. Ses sorties sont souvent celles d’un pilier de bistrot (ivre, qui plus est) : elles ont certes marché pour le faire élire, mais ne marcheront certainement pas à l’échelle mondiale. Je parie que son mandat sera riche en surprises, en tout cas ! Quoi qu’il en soit, ce colloque a été une vraie réussite. Voilà l’agence qui s’occupe de nos événements, depuis quelques mois. Elle fait un travail formidable, si vous cherchez quelqu’un pour organiser vos meetings, je vous laisse le lien vers l’organisateur de ce séminaire au Canada.
Le revenu universel du candidat socialiste
Mr Hamon suggère d’allouer un « revenu universel d’existence » de six cent cinquante euros par mois sans aucune condition, spécialement de revenu, graduellement à l’ensemble de la nation. Sa charge annuel au final pourrait atteindre 850 milliards d’euros, ce qui fait les trois quarts des charges d’Etat. Le revenu d’existence a été présenté par des énarques que plusieurs désigneraient d’anglo-saxons, fréquemment en l’accolant à une taxation proportionnel au patrimoine pour le régler. Une taxe au taux de 35 % saurait en conséquence financer une charge de 800Mrds d’euros. Cette formule, revenu et une recette corrélatif, certifierait, suivant ses concepteurs, un niveau de vie minimal à tout Français également en l’encourageant à bosser plus que dans le principe existant. En conséquence, tout euro complémentaire décroché par son emploi lui produirait 0.61 Euros après impôt alors que, maintenant, il emporte en net simplement 0.43 Euros de manière générale, parce qu’il aperçoit abaisser ses contributions sociales et croître ses taxes et dépenses sociales. Pour ces énarques, ce revenu universel changerait la plupart des provisions sociales et des services publics dont l’emploi est individualisé. Chaque Français obtiendrait le minimum primordial pour vivre, l’enrichirait par une activité professionnelle, le consommerait pour des biens et services de son choix et se protégerait de façon autonome contre les risques, notamment les courants risques sanitaires. La globalité des fournitures sociales approchant pratiquement 600 Mrds d’euros, le « revenu universel d’existence » n’augmenterait donc pas les prescriptions publiques et pourrait être déboursé sans revaloriser les prélèvements obligatoires. Il faudrait seulement remplacer quelques-uns d’entre eux, spécialement les cotisations, par une charge généralisée à 38 %. L’État cesserait d’ agir afin de délivrer des prescriptions aux français. Les portées de la création d’un revenu sur l’efficacité des sociétés, l’attractivité du lieu, l’engagement et l’emploi, ou encore la fraude fiscale et sociale, deviendraient désastreuses. Ce n’est indiscutablement pas le regard de Mr Benoit Hamon, qui n’a pas affirmé la cessation de services publics. Il est possible de toutefois préjuger que le revenu transformerait les minima sociétaux (environ 26 Mds €) et les compensations familiales (13 Milliards euros), tout descendant y donnant droit, cependant ces économies ne moduleraient pas l’existence des difficultés : il faudrait hausser les impôts obligatoires autour de 510 milliards Euros, en conséquence de 55 %. Les répercussions de l’instauration d’un revenu universel sur la compétitivité des sociétés, la séduction du territoire, l’engagement et l’activité, ou aussi la fraude aux impôts et sociale, deviendraient effroyables.
Encore cent mille euros
Comme ces dernières années, La Quadrature du Net a lancé à la mi-novembre une campagne de dons pour obtenir les moyens de son action dans l’année qui vient. La campagne de cette année se déroule dans un contexte particulier : des gouvernements aux abois invoquent la sécurité pour porter atteinte de façon accrue aux droits et aux libertés et dans le même temps conduisent des politiques économiques, sociales et technologiques serviles à l’égard des grands intérêts. Ils entendent nous faire vivre dans la peur d’ennemis extérieurs bien réels mais dont l’existence et la capacité d’action doit beaucoup à l’incurie des politiques extérieures menées depuis des décennies et d’ennemis intérieurs qu’on cherche à présenter comme hors la loi alors qu’ils sont au contraire le rempart des droits de chacun et des intérêts collectifs. Dans le contexte d’un système institutionnel figé dans le théâtre permanent des élections présidentielles, l’arrogance et la violence de ces politiques ne semblent laisser aucune possibilité d’évolution positive. La Quadrature du Net elle-même a pris acte de ce blocage en décidant au printemps 2016 d’un moratoire sur l’action d’influence à l’égard du parlement français tout en redoublant d’efforts pour combattre ces politiques nuisibles juridiquement et par l’information et la capacitation des citoyens. Nous avons contribué parmi d’autres groupes européens et français à un début de retour à l’affirmation des droits, dont le dernier signe est la décision de la Cour de Justice de l’Union Européenne hier. Loin de laisser en paix le rouleau compresseur post-démocratique, nous multiplions les initiatives et les coalitions pour y faire barrage.
Cela a un coût et un prix. Le prix est celui d’une usure de nos équipes et en particulier de ceux qui travaillent quotidiennement comme salariés de l’association, exposés sans cesse à devoir réagir sur de nouveaux fronts, fournir des outils pour de nouvelles actions ou informer sans relâche le public. Le coût est celui d’un budget qui avec environ 320 000 € en 2016 est l’un des plus faibles des ONG de droits liés au numérique en Europe et heureusement est complété par les actions non rémunérées d’un groupe beaucoup plus large et des membres du collège d’orientation stratégique. En 2017, nous avons besoin de renforcer notre équipe pour mieux organiser son travail quotidien et de faire un pas supplémentaire vers un financement reposant uniquement sur les dons individuels. Pour cela, il nous faut collecter encore 100 000 € d’ici au 1er janvier inclus. C’est ICI QUE CELA SE PASSE. Grâce à votre générosité les deux dernières années, La Quadrature du Net a une trésorerie en début d’année qui lui permet d’affronter d’éventuelles crises à venir. L’appel que je lance ici n’est donc pas un appel au secours, c’est un appel à la solidarité, ce qui n’est pas moins important.
Un dernier point : la jauge de la collecte de dons a connu de regrettables évolutions erratiques, dûes à la correction de divers bugs et à la difficulté intrinsèque d’estimer le produit des dons récurrents dans l’année qui vient. Elle est maintenant conforme aux dons et promesses de dons effectivement reçus1.
- Nous comptabilisons tous les dons ponctuels reçus en 2016 et 80% du produit des promesses de dons récurrents à la fin de l’année pour tenir compte des non-renouvellements en fin de validité des cartes bancaires. [↩]
Nouvelle donne politique à Malte
Un pas de plus vers la droite. Et au bout, le précipice. Et ça, personne ne semble s’en rendre compte, ou vouloir trop y penser. Tout le monde semble trouver cela inévitable. Voire normal. Voire souhaitable. Chaque jour, je retrouve la trace de cette droitisation dans l’actualité. Récemment encore, les primaires de la droite en ont montré un bel exemple avec les cours d’Histoire, tels qu’ils devraient être enseignés en classe selon certains. Cet épisode est selon moi très révélateur de la faillite actuelle. Vendredi dernier, je suis allé à Malte pour y faire un incentive où j’ai eu l’occasion d’en parler longuement avec quelques personnes. Mais revenons-en au fait. Plusieurs candidats républicains ont proposé de réécrire les livres d’Histoire qui sont proposés dans le cadre scolaire, afin d’en présenter une version décomplexée où les heures sombres de notre Histoire seraient estompées. L’on effacerait donc les errements qu’a pu connaître notre pays au profit d’une histoire plus positive, plus idyllique et plus porteuse. En somme, on ferait mentir l’Histoire pour se donner le beau rôle. Bien sûr, ce qu’on apprend à nos enfants à l’école ne préoccupe personne. Mais sur ce point, je pense que ça mérite vraiment qu’on y réfléchisse une seconde. Parce que tout ça montre à quel point l’Occident a entamé un grand dérapage vers l’extrême-droite. C’est un glissement si insidieux que plus personne ne le remarque, mais c’est pourtant bien une catastrophe qui se joue là. La droite a en quelque sorte été siphonnée par le FN. A force de vouloir rogner sur les terres de l’extrême-droite, la droite normale en a adopté la plupart des postures, des discours et des idées. Rendez-vous un peu compte : des politiciens ayant pignon sur rue défendent aujourd’hui sans gêne aucune de corriger l’Histoire. Ce qui relevait autrefois de la science-fiction (comme dans 1984) est aujourd’hui proposé très sérieusement. On propose de noyer la vérité historique au profit du story telling patriotique. Ça fait froid dans le dos. Sinon, j’ai été conquis par cet incentive à Malte. Je vous mets d’ailleurs en lien l’agence qui s’en est occupée : nous n’avons pas beaucoup dormi et j’ai mis tout le week-end à m’en remettre, mais ce fut très plaisant.