Il y a quelques jours de cela, par une journée légèrement venteuse. Légèrement fébrile,   je gagne l’appareil en compagnie de   Maxime, pilote de ligne depuis une paire d’années, qui va me guider au cours de ce vol très particulier. Je m’apprête à exécuter un vol d’initiation au pilotage. L’avion, un Piper PA 28, attend tranquillement devant les hangars de l’aéroport. Nous effectuons le tour de l’appareil afin d’en inspecter l’état avant de monter à bord.  Devant tous ces cadrans, je suis un peu paumé. Mais Stéphane me rassure aussitôt : je ne devrai utiliser aucun de ces instruments. Nous nous installonsau bout de la piste. Ca y est. Le coeur battant, je demande l’autorisation de décoller à la tour de contrôle. J’ai l’estomac qui part en vrille. Quand la tour a donné son accord, je mets plein gaz et l’avion se met à glisser sur l’herbe à 100 km/h. Max, je tire délicatement sur le manche et je sens l’appareil quitter le plancher des vaches. J’y suis arrivé ! Sitôt pris un peu d’altitude, des bourrasques de vent se mettent à ébranler l’appareil. Mais ce dernier étant très docile, il est facile de corriger notre trajectoire avec le manche. Pour suivre le plan de vol, je prends de l’altitude pour faire quelques virages avant de rejoindre le bercail. Le Piper se pilote avec une fluidité sidérante : c’est plus facile que dans un simulateur de vol. En réalité, comme le fait observer mon instructeur, la majorité des cadrans sont inutiles : il suffit de garder en vue la ligne d’horizon. Malheureusement, trente minutes, ça passe vite, et j’ai à peine le temps d’exécuter quelques virages qu’il est temps de rentrer à l’aéroport. Quand le moment d’atterrir approche, Vincent qui le prend en charge, et nous atterrissons comme une fleur sur la piste. Une minute plus tard, nous voilà de retour sur le tarmac de l’aéroport sans une égratignure.  Voilà pour cette plaisante petite expérience. Ce qui m’aura le plus frappé lors de ce baptême de l’air, c’est la facilité avec laquelle ces petits avions se pilotent : même une voiture est plus dure à piloter, en comparaison. D’ailleurs, l’on peut avoir son brevet de pilote avant même d’avoir atteint la majorité.Je vous laisse le lien vers le site spécialiste du bapteme de l’air à Lille.