Theresa May a survécu mercredi à un vote de défiance organisé par son Parti conservateur, hostile à son accord de Brexit conclu avec Bruxelles, mais avec plus d’un tiers des députés l’ayant désavouée, le combat s’annonce acharné pour faire passer le texte décrié au Parlement. Dans une courte déclaration devant sa résidence officielle du 10, Downing Street, la Première ministre britannique s’est dite « ravie » de l’appui manifesté à son égard, qui permettra de « poursuivre la mise en oeuvre du Brexit pour le peuple britannique » et de « réunifier » le pays. Elle a aussi assuré avoir « écouté » le nombre « significatif » de députés lui ayant retiré leur confiance. Mme May a obtenu le soutien de 200 députés conservateurs, contre 117 souhaitant la voir partir malgré sa concession faite aux Brexiters à l’origine de la tentative de renversement qu’elle comptait quitter ses fonctions avant les législatives de 2022. « Le parti a confiance en Theresa May », a annoncé Graham Brady, président du Comité 1922, responsable de l’organisation interne des conservateurs, après un scrutin à bulletin secret déclenché par au moins 48 députés conservateurs, soit le seuil requis de 15% du groupe parlementaire. Cette victoire, qui a fait monter la livre sterling, signifie que les Tories ne pourront plus chercher à déloger Theresa May pendant un an. Mais sa courte majorité constitue également un camouflet. – « Guerre civile » – « C’est un résultat terrible pour la Première ministre », a commenté sur la BBC Jacob Rees-Mogg, député ultra europhobe, en l’appelant à « démissionner d’urgence ». Le député Brexiter Mark Francois y voit un résultat « dévastateur ». Ce score « montre que la guerre civile chez les Tories sur le Brexit est loin d’être terminée », a tweeté le député de l’opposition travailliste Keir Starmer. Dans la matinée, Theresa May s’était montrée combative, annonçant qu’elle se battrait « de toutes ses forces » pour rester en place et « finir le travail » sur le Brexit. Si elle devait quitter Downing Street, son remplaçant choisi au sein des conservateurs « n’aurait pas le temps de renégocier » avec l’UE et cela risquerait de « retarder, voire d’arrêter le Brexit », prévu le 29 mars 2019, a-t-elle averti, ralliant plusieurs ministres, y compris ceux dont le nom est évoqué pour lui succéder. Mais le casse-tête du Brexit n’en est pas pour autant terminé. Theresa May participera jeudi et vendredi à un sommet européen à Bruxelles où elle tentera désespérément d’arracher aux dirigeants européens des « assurances juridiques et politiques » sur l’accord de Brexit à même de répondre aux inquiétudes du Parlement britannique, vent debout contre le texte. « Mme May claudique vers son prochain échec, l’accord ne passera pas et la vraie crise est proche », a prédit le héraut du Brexit Nigel Farage. L’accord de Brexit est vilipendé tant par les « Brexiters » craignant un arrimage permanent du Royaume-Uni à l’UE que par les europhiles espérant encore pouvoir faire marche arrière. Les Brexiters conservateurs, comme l’allié nord-irlandais de Theresa May, le petit parti unioniste DUP, contestent en particulier la solution dite de « backstop » ou « filet de sécurité » qui doit créer provisoirement un « territoire douanier unique », englobant l’UE et le Royaume-Uni, pour éviter le retour d’une frontière physique entre l’Irlande et l’Irlande du Nord après le Brexit. – Pas de renégociation – Face à la perspective d’un cuisant échec, elle avait annoncé lundi, à la dernière minute, le report du vote sur l’accord prévu le lendemain, promettant de le soumettre à nouveau aux députés avant le 21 janvier. Mme May a déjà rencontré mardi plusieurs dirigeants européens pour tenter d’obtenir la garantie que le backstop serait « temporaire ». Mais mercredi, Berlin et Paris ont prévenu qu’il n’était pas question de renégocier. Le Premier ministre irlandais Leo Varadkar et le président du Conseil européen Donald Tusk ont réaffirmé qu’il s’agit d’un « accord équilibré et de la meilleure solution possible », selon un communiqué diffusé par Dublin après leur entretien téléphonique dans la soirée.
Mois : décembre 2018
Quand l’impopularité devient un problème
Emmanuel Macron a déclaré qu’il souhaitait gouverner de la même manière que le Romain notre dieu Jupiter, en se tenant au-dessus des conflits quotidiens avec les autorités. Moins de 90 jours après l’arrivée au pouvoir du président français, les numéros de téléphone de son sondage confirment à quel point il est mortel. Un sondeur centré sur le Royaume-Uni, YouGov, a noté une baisse de 7 points du statut d’acceptation du jeune dirigeant, qui est passé de 43 à 36% au cours du mois de juillet. Le sondeur français Ifop a connu une baisse comparable au cours de la même période, rappelant que: « En dehors de Jacques Chirac en juillet 1995, un nouveau directeur exécutif n’a en aucun cas vu sa réputation baisser aussi facilement en été, une fois les élections politiques terminées » La baisse de reconnaissance est vraiment un transfert brutal à partir de juin, lorsque Macron et son excellent ministre, Édouard Philippe, ont vu leurs scores d’approbation passer de 62% à 64% et de 55% à 64% en conséquence. Cependant, leur mesure de popularité n’est pas totalement au-dessus de la norme. L’ancien président François Hollande avait apprécié une autorisation de 56% au cours de la même phase de sa présidence; son précurseur, Nicolas Sarkozy, a été augmenté, se classant à 66%. Ce qui est peut-être le plus inhabituel est simplement le temps écoulé depuis que Macron a été accepté. Sa présidence a profité de nombreuses améliorations au début, notamment de réunions importantes avec des dirigeants étrangers, tels que le directeur général Trump (tous deux impliqués dans une poignée de main désormais bien connue, que Macron a ensuite acceptée, avait pour but de révéler qu’il ne ferait aucune concession). et le Russe Vladimir Poutine (au cours duquel Macron a publiquement accusé le multimédia européen d’être «des agents d’influence et de propagande»). Le récit diplomatique de Macron (la France figurait au premier rang des forces les plus douces au monde dans une enquête annuelle dépassant les deux États-Unis et la Grande-Bretagne) a été de nature à réduire les problèmes à la maison. Le politologue de l’Ifop Jérôme Fourquet a expliqué que le public français français avait suscité l’engouement pour la nomination de Poutine aux propos de Trump et de Poutine. Aucun des deux innovateurs n’est préféré. Mais il a également attribué la baisse de popularité de Macron à son intention de réviser le code du travail du pays. En plus de son budget proposé de 850 millions d’euros, le transfert du budget de protection de cette année a provoqué la démission de Common Pierre de Villiers, le chef de l’armée française. « Il a milité sur le concept de réduction du statut français pour tenter de le rendre finalement plus agressif », a expliqué le Dr David Lees, spécialiste du Warwick College spécialisé dans la politique française. « Ces choses vont se révéler impopulaires car elles impliquent une grande transformation de la manière dont la France fait des sociétés. » Cette restructuration consiste notamment à diviser le nombre de législateurs français par un tiers, à réduire les dépenses publiques en général et à appliquer plusieurs réformes économiques amicales et chaleureuses dans l’industrie (par exemple, de nouvelles directives qui offrent aux organisations une plus grande flexibilité pour embaucher et incendier des personnes).