Les municipalités contre le gaspillage et les emballages

A l’autre bout de la chaîne d’approvisionnement, les municipalités peuvent favoriser la redistribution des déchets alimentaires consommables et la collecte séparée des déchets organiques provenant des entreprises, des ménages et des institutions publiques. Les systèmes de redistribution d’aliments sont un moyen d’utiliser les restes de nourriture consommable. La nourriture collectée est donnée à des organisations caritatives, des entreprises sociales et/ou des banques alimentaires. La redistribution de nourriture permet de maintenir la gestion des déchets alimentaires à un niveau plus élevé de la hiérarchie des déchets, en s’assurant que l’on évite les potentiels déchets alimentaires, plutôt que de les collecter pour qu’ils soient compostés ou traités par digestion anaérobie. Bien que de nombreux exemples de ce type de projets soient gérés par des associations ou des entreprises, on trouve aussi quelques cas de municipalités. A l’heure actuelle, la plupart des déchets alimentaires et d’emballage sont comptabilisés dans la collecte des déchets municipaux solides. Le traitement des déchets par enfouissement ou incinération sont le plus bas niveau de la hiérarchie de traitement des déchets, quelle que soit la forme du déchet, et à prescrire en dernier ressort. Les municipalités qui encouragent la prévention, la collecte séparée, le compostage domestique, la digestion anaérobie et les programmes de recyclage, réduisent les impacts écologiques des déchets en comparaison à l’incinération ou l’enfouissement. Les méthodes de gestion des déchets varient de façon importante entre Etats membres et au sein même de ces états. En 2014, les taux de recyclage des emballages plastiques dans les Etats membres étaient en moyenne de 39,5 %, mais variaient de 25 % pour la France à 70 % pour la Slovénie. En parallèle, les systèmes urbains de collecte et de récupération des déchets alimentaires les plus performants peuvent capter 85 % des déchets organiques produits, voire plus. On estime qu’à Milan, un système de collecte des déchets organiques ménagers sur l’ensemble de la ville a économisé environs 30 € de coûts de traitement par tonne de déchets.