Les principes du repositionnement de la voie technologique ayant été posés dans deux séries à fort effectif (tertiaire, sanitaire et sociale), les autres séries technologiques ont fait elles aussi l’objet au cours de la décennie d’intenses réflexions, en particulier la série STI dont il apparaissait nécessaire de renforcer l’attractivité en la rendant plus lisible et en permettant aux bacheliers technologiques industriels de diversifier leurs poursuites d’études dans le supérieur. Les différents acteurs (DGESCO, inspection générale de l’éducation nationale et organisations syndicales) ne sont pas parvenus à dégager une proposition cohérente. C’est à l’occasion de la réflexion engagée à partir de 2008 sur la réforme du lycée d’enseignement général et technologique que la question de la place et du rôle des séries technologiques s’est de nouveau posée. En mai 2008, le recteur Jean-Paul de Gaudemar, ancien directeur de l’enseignement scolaire, est chargé par le ministre de l’éducation nationale, Xavier Darcos, d’une mission sur « La réforme du lycée d’enseignement général et technologique ». Le projet présenté à l’automne 2008 prévoit une restructuration complète des deux voies autour d’un tronc commun, de modules exploratoires et de modules d’accompagnement. En outre, l’année scolaire serait composée de deux semestres avec la possibilité pour les élèves de changer de modules en cours d’année. La proposition, qui visait à mettre fin à la prééminence de la série S du baccalauréat général et à ouvrir la possibilité aux lycéens d’avoir un parcours plus flexible et plus adapté à leur souhaits de poursuite d’études (en découvrant le droit par exemple), a fait l’objet de vives discussions : sur la présence ou non de certaines disciplines dans le tronc commun ; sur la difficulté d’offrir une palette de modules suffisamment large dans tous les établissements ; sur la limitation du nombre d’heures hebdomadaires de cours de l’élève à 27 heures (au lieu de 28 à 35 heures suivant les séries et en fonction des options) avec des enjeux de postes d’enseignants jugés cruciaux par les organisations syndicales. Le 15 décembre 2008, le ministre, confronté à un fort mouvement de contestation, retire ce projet. En janvier 2009, le directeur de l’Institut d’études politiques de Paris, Richard Descoings, est chargé de reprendre le dossier en associant plus largement les acteurs concernés (en particulier les lycéens) à l’élaboration d’une proposition. Par ailleurs, une mission parlementaire conduite par Benoist Apparu rend un rapport sur le sujet en mai 2009. Le ministre de l’éducation nationale Luc Chatel présente en janvier 2010 la réforme du lycée d’enseignement général et technologique (LEGT) pour une application à la classe de seconde à la rentrée suivante. La réforme du lycée reprend peu ou prou les propositions inspirées des rapports publiés depuis le début de la décennie 2000, mais, contrairement à ce qu’aurait impliqué une réforme plus structurelle du lycée telle que tracée notamment dans le projet initial de 2008, elle n’entraîne pas une réforme générale de la voie technologique. Elle se traduit plutôt par une application à cette voie des dispositions d’ensemble de la réforme du LEGT, par une poursuite du processus de rénovation, articulée à cette réforme, déjà entrepris en 2005 et 2007 pour la filière tertiaire et médicosociale ; elle établit le contexte de la rénovation attendue des séries industrielles et science de laboratoire.
Mois : juillet 2017
L’apprenti parfumeur
Parfois, il suffit de peu de choses pour changer totalement sa vision du monde. C’est ce qui m’est arrivé il y a peu : j’ai fait un stage de création de parfum à Paris, et depuis, je vois le monde très différemment. J’ai un peu eu le sentiment d’être un certain plombier dans Paper Mario. Le jeu était sur Gamecube, et vous ne l’avez peut-être pas connu, mais dans ce jeu, l’on avait la possibilité de passer sans cesse d’une vue en 2D à une vue en 3D. Et cela changeait tout. Chaque fois que vous basculiez de l’une à l’autre, vous découvriez de nouveaux passages et de nouveaux trésors. Cet atelier de parfum m’a permis de redécouvrir une nouvelle dimension dans notre univers quotidien. Si vous réalisez un tel stage un jour ou l’autre, autant vous le dire : inventer un parfum n’est pas du tout évident. Maître parfumeur, c’est un vrai métier. Et même quand on pense avoir le nez fin, on est rapidement largué à force de respirer des senteurs toutes plus différentes les unes que les autres. Et comme si ça ne suffisait pas, certaines fragrances que vous chérissez ne se combinent pas toujours bien : il est préférable de leur substituer des odeurs qui, isolément, vous déplaisent ! Et puis, même lorsque vous fabriquez enfin la note de fond rêvée, cela ne signifie pas que vous n’allez pas tout saboter avec la note de coeur ! Oui, clairement, réaliser le parfum de ses rêves en quelques heures est utopique ! De mon côté, le parfum que j’ai obtenu me fait assez penser à ce porte-clefs gigantesque qu’a créé ma fille pour son papa chéri : j’apprécie, mais je ne suis pas près de l’utiliser… Cela dit, l’expérience était suffisamment fascinante pour que je m’amuse tout du long, et ça me suffit largement. Si souhaitez en apprendre davantage, je vous mets en lien le site où j’ai dégoté ce stage de création de parfum. Je l’ai réalisé à Paris, mais ce n’est évidemment pas le seul endroit où l’on peut en faire.