Dynamiser les campus des métiers et des qualifications

La création des campus des métiers et qualifications (CMQ) en 2013 répondait à la nécessité de construire, sur un territoire donné, des parcours de formation mobilisant aussi bien l’enseignement professionnel, l’apprentissage, la formation continue et l’enseignement supérieur. Les CMQ devaient regrouper en un même lieu ou dans un même réseau les différents acteurs de la formation professionnelle initiale et continue. Depuis leur création, le succès de quelques campus ne saurait, aujourd’hui, masquer les lacunes du dispositif en termes de gouvernance, de financement, de réalité des partenariats noués et d’efficacité, pour les élèves, des actions menées. Pourtant, les mérites du dispositif sont réels. Les CMQ ont notamment permis de mettre en relation des acteurs qui souvent s’ignoraient. La mise en réseau d’acteurs et d’institutions de l’enseignement et de la formation professionnels constitue de toute évidence un atout des CMQ. La mutualisation des espaces des plateaux techniques, la présence d’internats qui permettent la fluidité des mobilités géographiques, ou encore la coexistence, au sein des campus, de lieux de formation, d’incubation, de recherche et de développement constituent des atouts réels qu’il convient de renforcer pour améliorer les parcours des élèves. Il faut que les CMQ deviennent de véritables lieux de vie et de formation de pointe pour les élèves de la voie professionnelle. Pour cela, il convient de substituer à la logique quantitative qui a prévalu jusqu’à présent, une logique qualitative fondée à la fois sur une professionnalisation de tous les acteurs et une démarche qualité explicite. Pour cela, il faut rationaliser la carte des CMQ, en veillant à mieux impliquer le monde économique ; encadrer le rôle des directeurs opérationnels (DO) ; resserrer le lien avec la formation professionnelle et avec l’enseignement supérieur mais aussi créer des lieux de vie collective à travers des équipements sportifs et des internats.